"Présence en creux."
Le deuil commence quand tout s’arrête, mais qu’on continue de respirer… quand le monde devient flou et chaque seconde pèse trop lourd… quand on cherche des repères dans un ciel qui ne répond plus. C’est une onde, une fissure, un vertige intérieur… une façon d’aimer dans l’absence, une présence devenue invisible mais si intensément là… partout dans les gestes, dans les silences, dans les souvenirs qui cognent au cœur sans prévenir et que rien n’efface, rien n’adoucit vraiment… On apprend juste à porter autrement, à parler à demi-mots et à regarder le vide avec tendresse… parce que ce vide-là, il a un nom, un visage et une histoire qu’on n’éteindra jamais…
Le deuil n’efface pas l’amour, il le transforme, il le déchire d’abord… le tord… le fait hurler en silence et puis un jour, sans savoir quand, il devient ce souffle fragile qui nous tient debout… ce lien qui traverse l’absence, ce battement qui continue…
Et chaque fois qu’on sourit à travers les larmes, chaque fois qu’on serre quelqu’un comme on aurait voulu encore serrer l’autre… Chaque fois, on aime encore.
NADIA B.