Nadia B. Vous raconte l'hisroire de Daniel
« Je m’appelle Daniel, j’ai quinze ans… et ce soir, je veux vous dire que je n’en peux plus. Je n’ai jamais fait de mal à personne… jamais. Et pourtant, on m’en a fait. TOUS LES JOURS. GRATUITEMENT ! Juste pour rire, parce que ça les amusait de me voir souffrir. Depuis ma première année scolaire, je suis une cible… haha… je me souviens d’un jour où j’ai demandé à ma maîtresse de me défendre et elle m’a dit de m’asseoir tout seul. Elle ne voulait pas de problèmes, elle voulait juste que je me taise. Et à la maison, quand je le disais, on me répondait que c’était rien, que c’était juste des enfants, que peut-être ils essayaient de jouer avec moi… alors j’ai arrêté de me plaindre, j’ai appris à garder tout pour moi, car de toute façon, ça ne donne rien… et chaque fois qu’on me faisait du mal, je me disais que ça allait passer. Sauf que ça ne passait jamais. Et savez-vous le pire ? C’est que mon père me disait que j’étais bizarre, que c’était sûrement moi le problème… et moi, j’ai fini par le croire !
Aujourd’hui, c’est mon anniversaire… quinze ans. Quinze ans de solitude. Quinze ans à me demander ce que j’ai fait pour mériter ça ! Mais ce soir, j’ai décidé de fêter ma libération. Je pars vers un endroit où j’espère enfin être en paix… là où on ne se moquera plus de moi, là où on n’utilisera plus mon nom pour s’amuser.
Maman, pardonne-moi… je t’aime… sauf que je n’y arrive plus. Et toi papa, peut-être que je suis bizarre… mais j’aurais voulu que tu te demandes pourquoi, j’aurais voulu que tu me défendes… mais... tu sais papa, je t’aime quand même et je te pardonne ».
C'est une vidéo, que je le jeune Daniel a publié sur son compte Facebook, elle a été vue des centaines de fois dans les heures qui ont suivi, mais… TROP TARD ! Daniel ne fait plus partie de ce monde, il est parti pour éteindre une douleur que personne n’a voulu voir, de se libérer de ce silence qu’il portait seul depuis trop longtemps. Daniel n’a pas fui la vie, il a fui l’indifférence, les mots qui blessent et la solitude qui tue... et il a terminé sa vidéo avec cette phrase :
« Vous m’avez tué avant que je meure ».
réflexion:
Ne laissons plus jamais un enfant, un ado, un collègue, un être humain, arriver à cette conclusion, le silence n’est plus une option mais, L’INTIMIDATION n’est pas un simple malaise passager... C’est une urgence humaine.