Quand ta lumière dérange !
Il y a un moment dans la vie où tu comprends que ce ne sont pas toujours les cris qui blessent le plus, ni les coups directs, ni les départs évidents, mais plutôt les regards qui changent sans prévenir.
Ce n’est pas qu’ils ne t’aiment plus. C’est pire. Ils t’aiment moins fort qu’avant parce que tu es en train de devenir une version de toi qu’ils ne contrôlent plus, une version qui ne s’excuse plus d’être là, qui ne demande plus la permission pour exister, qui ose s’élever même si ça les laisse derrière. Et tu ne leur as rien fait. Tu as juste été toi. Tu as juste commencé à croire que tu avais le droit, toi aussi, de réussir, de briller.
Tu réalises que leur amour n’était pas inconditionnel. Il dépendait de ta discrétion, de ta fragilité, de ta capacité à ne pas trop rayonner. Il dépendait du fait que tu restes dans leur ombre, que tu ne sois pas un miroir trop clair face à leurs compromis.
Et là, ça fait mal. Parce que tu voulais partager ta joie, tu voulais qu’ils soient fiers, sincèrement fiers. Tu pensais naïvement que ton succès allait les rapprocher de toi, pas les éloigner. Mais la vérité, c’est que plus tu t’élèves, plus tu deviens seul. Pas parce que tu l’as choisi, mais parce que certains ne supportent pas que tu n’aies plus besoin d’eux pour exister
Nadia B.